À l’approche des réveillons, plusieurs personnes sont préoccupées par l’abondance de nourriture et la valeur nutritive des aliments qui y seront disponibles. Elles ont peur de perdre le contrôle devant ce festin regroupant une variété d’aliments, incluant des aliments gras et sucrés, puis de prendre du poids. Afin d’éviter cela, elles se fixent des règles alimentaires qui, entre toi et moi, ne tiendront probablement pas très longtemps.

Dans ce cas, il est fort possible que ces personnes se sentent par la suite coupables. Elles peuvent s’en vouloir et penser qu’elles manquent de volonté. Toutefois, manger est un besoin essentiel. On ne devrait pas ressentir de culpabilité pour avoir nourri notre corps et avoir partagé un savoureux repas avec nos proches. Afin de t’aider à apprécier l’abondance de nourriture sans culpabilité durant les fêtes, je te propose mes conseils.

1- Donne-toi la permission inconditionnelle de manger de tout

L’alimentation est pleine de nuances. Ce n’est pas une question de tout ou rien ni de « bon » ou « mauvais ». Cesse de catégoriser les aliments ainsi. Donner une étiquette aux aliments nuit à nos comportements alimentaires. En effet, lorsqu’on tente de se restreindre de manger un aliment quelconque, s’en priver ne fait qu’augmenter notre désir de s’en procurer. Ensuite, lorsque l’aliment est physiquement à proximité, il nous attire comme un aimant. On se permet alors d’en prendre qu’une petite portion qu’on avale rapidement parce qu’on a l’impression de transgresser des règles. Puis, on se dit qu’on manque de volonté et on se resserre une plus grande portion de l’aliment en se disant que c’est décidé, après nous nous mettrons au régime. Ce comportement engendre généralement beaucoup de culpabilité. Il serait donc préférable de se permettre de manger de tout sans jugement et de prendre le temps d’apprécier le moment.

2-Évite les comportements compensatoires

Plusieurs personnes réduisent leurs apports alimentaires dans la journée qui précède un réveillon afin de se «garder de la place » pour le festin à venir. Agir ainsi n’aide en aucun cas la relation que nous entretenons avec la nourriture puisqu’en arrivant le ventre vide au réveillon, nous serons tellement affamés que nous tomberons dans les petits hors-d’œuvre dès leur apparition. Lorsque le buffet sera servi, nous aurons probablement plus d’espace dans l’estomac pour en profiter et nous mangerons au-delà de notre point de rassasiement parce que nous nous sentirons mal de ne pas goûter au repas préparé avec tant d’amour par notre tante adorée. Nous mangerons un peu de tout sans même savourer les aliments jusqu’à ce que l’on ressente un sentiment de douleur liée à la plénitude. Encore une fois, nous nous sentirons mal, coupables, et nous nous dirons que nous sommes incapables de nous contrôler. Afin d’éviter ceci, il est possible de prendre une petite collation avant de se rendre au réveillon.

3-Utilise la pleine conscience

En te servant ton assiette, prends le temps d’observer tes besoins du moment. Demande-toi «De quoi ai-je vraiment envie? » sans jugement. Tente d’inclure une variété d’aliments dans ton assiette, incluant des sources de protéines, de glucides, des légumes et des aliments plaisirs afin de nourrir ton corps et ton esprit. Ensuite, questionne-toi «Ai-je une faim de souris ou une faim de loup?». Évite de surcharger ton assiette. Il sera toujours possible de retourner te servir une 2e portion si tu as encore faim.

En mangeant, prends le temps de savourer ces mets thématiques que l’on peut apprécier une fois par année. Okay, je ne te demanderai pas de faire une activité de méditation et de dégustation en sollicitant tous tes sens durant un repas familial. Toutefois, tenter de se connecter rapidement avec soi pendant le repas peut nous aider à voir s’il reste de la place dans notre ventre ou si nous avons confortablement mangé. De plus, prendre une pause au cours du repas pour voir où on en est rendus permet de vérifier si les aliments ont toujours aussi bon goût qu’au départ. Si la réponse est non, c’est peut-être un indice que tu as suffisamment mangé.

Alors, souviens-toi qu’il n’y a aucune obligation à terminer ton assiette ni à accepter le dessert qui te soit offert. Il est possible de refuser poliment. Tes proches comprendront si tu leur dis que tu préfères ne pas te sentir inconfortable pour avoir trop mangé. Lorsque tu as atteint le seuil du rassasiement, place tes ustensiles et napkins dans ton assiette et repousse cette dernière loin de toi. Ceci te permettra de rendre ton sentiment de plénitude plus conscient et réduira ta tentation de continuer de manger au-delà de tes besoins.

4-Fais confiance en ton corps

Le corps humain est un organisme bien fait qui possède des mécanismes d’adaptation et d’autorégulation fiables. Afin de trouver un équilibre et de faire connaître ses besoins, le corps utilise différentes stratégies. Les signaux de faim et de rassasiement en sont des exemples. Si une journée tu manges plus parce que tu célèbres avec des amis et profites de l’occasion, ton corps s’adaptera. Probablement que le lendemain, tu ressentiras moins la faim ou que tu auras envie d’aliments plus légers. Fais confiance à ton corps. Il est le mieux placé pour connaître ses besoins au moment présent. Puis, réponds-lui avec bienveillance et sans jugement.

«Peu importe ce que tu as mangé hier,

ton corps mérite d’être nourri aujourd’hui !»

Finalement, profiter de l’abondance de nourriture et de la variété d’aliments durant les réveillons des Fêtes ne devrait pas entraîner de la culpabilité. L’acte de manger n’est pas qu’un besoin biologique. Il permet le partage et le rapprochement en plus de contribuer à notre bonheur lorsqu’on se permet de manger des aliments que l’on aime sans jugement. Et si tu as l’impression d’avoir débordé, essaie de rationaliser tes pensées. Ce n’est pas un repas, une journée ni même une semaine qui nuira à ta santé ou fera grimper ton poids, mais bien tes habitudes de vie à long terme. Sur ce, je te souhaite de Joyeuses fêtes!

Photo couverture : Pexel – Laura James